Chansons et poésies

 


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Tuer le mammouth


Tuer le mammouth.

Il faudrait

Que je tue le mammouth.

Impossible, cette année

J’suis en pleine déroute.


Devant moi s’étend…

Lascaux-morne-plaine…

L’énorme tâche qui m’attend…

J’peux plus ; c’est pas la peine.









Vertiges et ligaments


A toi les vertiges

A moi les ligaments

Dès que tu te penches tout

Balance

Dès que j’avance tout

Flanche


A toi les vertiges

A moi les ligaments

Ni en haut ni en bas

Faut que tu regardes tout

Droit

Ni en avant ni en arrière

Faut que je reste immobile avec sur le genou du

Froid









Vintage


Imaginez un vieux tout ce qu’il y a de plus

Banal,

Croisé dans la rue, c’est pas très

Original.

Un vieux avec un gros

Nez,

Avec les vaisseaux tout

Explosés,

Avec de l’eczéma tout

Desquamé

Avec… j’arrête ; ça va vous dégoûter.










Sont-ce les bottes qui font l’amazone ?


Comment vous le décrire simplement ?

Eh bien, c’est le virage enroulant la Poste centrale du Verney,

Le geste auguste d’un maître impressionniste,

Les WC publics en vigie trop réaliste

Rivées en son

Milieu.

De derrière les latrines, justement,

Elle surgit.

Armée de bottes, d’un pantalon et d’un blazer aussi serrés

que noirs,

Je la crus

Amazone.









La brioche de la Rue Nicolas Parent


Refrain

La brioche de la rue Nicolas Parent

Derrière la vitre au soleil couchant

Je l’aurais bien dévorée à pleines dents

Mais c’était plus l’heure, c’était plus l’temps.


En passant, je me suis goulûment retournée

Le passant d’en face m’a percutée

Et on s’est retrouvé tout intimidés

Devant la boulangerie soudainement illuminée.







90 F


Je me souviens, elle était comme menée par ses seins…

A la remorque de son cœur…

Guidée par ses sentiments,

Je ne sais pas…

En tout cas rassurée par sa ligne de flottaison.










La roulette ruche


C’est l’histoire d’un faux bourdon

Qui bandait pour de bon


C’est que la reine des abeilles avait chanté

Pour prévenir qu’elle était née.


Gonflé à bloc qu’il était, se pensant l’élu,

On pouvait dire qu’il n’en pouvait plus.


« C’est qu’elle a une taille de guêpe.

Je m’serais donc trompé de pépète ? »








La loi du marché


Regarde, regarde un peu à quoi elle nous réduit, à être exilés de nos jours comme de nos nuits.

La loi du marché est implacable. Elle nous broie. Normal : paraît qu'on est minables.

Trop jeune, trop vieux, trop cela, trop ceci. C'est elle la folle, nous qui crevons de souci.







Et jouer maintenant



Peu importent les notes,

c'est l'air qui compte.

Le même air qu'avant,

en fin de compte.







Des grillons en automne


Des grillons en automne

et ta bouche qui papillonne.

L'hiver se fait attendre,

on se répand en gestes tendres.







Amours d'automne


La feuille qui tremble tremble

tremble pourquoi

tremble pour toi ?


La feuille qui tremble tremble

tremble je sais

d'un vent discret.